Optimisation fiscale pour la profession libérale : quels frais peut-on déduire ?

Les frais de réception et de représentation

Vous avez la possibilité de déduire vos frais de réception, de congrès et de repas.

Concrètement, les frais de réception représentent (très) souvent les repas au restaurant et qui sont liés à votre activité professionnelle.

Vous invitez un client ? Cela est déductible.
Vous invitez un partenaire ou bien un prospect avec l’objectif de contractualiser avec celui-ci ?
Cela est également déductible, Il n’y a pas de plafond à respecter.

Mais soyons bien précis, si une profession libérale déclare un montant exorbitant à déduire au regard de la taille de son activité, cela va mécaniquement susciter des questions sur le bien fondé de sa déclaration de frais de réception.

Pour vous donner un exemple caricatural :
Votre recette annuelle s’élève à 50 000 euros et vous déclarez 10 000 euros de frais, il y a de fortes chances que l’administration fiscale juge cette somme “excessive”.
À l’inverse, l’entreprise réalise une recette annuelle de 1 500 000 euros, cela sera considéré comme moins excessif et donc plus normal.

Attention : les frais de réception ne sont pas à confondre avec les frais de repas.
La différence réside dans le fait qu’un frais de repas correspond au fait que le professionnel mange seul au restaurant ou sur le pouce en marchant dans la rue pour aller en rendez-vous client.
À l’inverse donc, les frais de réception représentent une situation où le professionnel invite un client, prospect, partenaire au restaurant.

Dans les frais de réception, il y a également tous les événements qu’organise le professionnel libéral au sein de ses locaux ou dans un lieu réservé pour l’occasion.
À l’instar des notes de restaurant, cela doit uniquement servir l’intérêt de l’entreprise et non des intérêts privés (anniversaire etc…).

Les frais de congrès sont également déductibles. Mais qu’est-ce que cela ?
Une profession libérale peut tout à fait participer à des congrès pour continuer à se former (comme les médecins par exemple), effectuer de la veille pour se tenir informé des évolutions de son secteur d’activité (comme les consultants). Il s’agit bien ici de frais engagés par le professionnel et en lien avec son entreprise, son activité.

Attention : il faut bien évidemment fournir la preuve de vos dépenses et donc conserver précieusement vos factures.

Les frais de gestion pas toujours déclarés

Toujours dans cette optique d’optimisation fiscale, la profession libérale peut déduire d’autres frais de gestion liés à son entreprise.

Par exemple, une profession libérale peut déduire ses dépenses vestimentaires lorsque celle-ci à des besoins bien spécifiques.
Nous insistons bien sur les besoins bien spécifiques et nous allons préciser cela : les tailleurs, costumes, vêtements réutilisables dans la vie de tous les jours ne sont pas considérés comme des dépenses vestimentaires même s’ils sont directement ou indirectement liés à l’activité de l’entreprise.
À l’inverse, les uniformes, les habits de sécurité, la robe d’avocat, les blouses blanches sont considérés comme des dépenses vestimentaires.

Les frais de publicité (publication de l’entreprise au journal officiel, éventuelles campagnes de communication…) sont également déductibles.

Les frais de formation professionnelle : frais d’étude, cours ou stage de perfectionnement sont aussi déductibles.

Attention, comme expliqué au début de cet article, il s’agit ici d’une liste non exhaustive des frais déductibles.
Pour avoir la liste entière, il faut contacter son expert comptable.

En résumé, l’optimisation fiscale pour une profession libérale revient à bien penser à déduire tous les frais liés à son activité.

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